
55 millions d'euros de l’Union européenne pour les projets « Mer et Littoral » en Bretagne
Qu’ont en commun : la Criée de Brest, une station d’images
satellites, des spots de « pêche littorale » et un chantier d’insertion?
Ce sont tous des projets cofinancés par l’Union européenne.
Sur le thème « Mer et Littoral », les fonds européens ont mobilisé
une enveloppe de 55 millions d’Euros pour la Bretagne entre 2007 et
2013.
Ces projets illustrent la volonté de la Bretagne à soutenir les
projets économiques et scientifiques porteurs et novateurs afin de faire
rayonner le territoire breton au niveau européen et international et de
contribuer au développement durable de son littoral comme de ses
activités maritimes.
Grâce au FEP (Fonds Européen pour la Pêche), l’Union
européenne investit près de 28 millions d’Euros au financement de
projets qui contribuent au développement durable de la pêche et de
l’aquaculture. C’est àce titre qu’elle participe notamment au financement des investissements de la Criée de Brest.
La Criée de Brest a franchit la barre des 2000 tonnes/jour en développant notamment des outils cofinancés par l’Europe
En 2009, la Criée de Brest, dernière criée de l'Ouest à vendre son
poisson "à la voix", décidait d’investir 220 000 € pour informatiser ses
ventes, dont 44 000 € de financement européen. 3 ans plus tard, 80% des
ventes sont réalisées désormais par Internet. La "nouvelle" criée
rassemble entre 40 et 50 acheteurs quotidiens. Elle a simplifié la
vente, a contribué à obtenir des prix plus homogènes et à s’ouvrir à des
acheteurs éloignés géographiquement, comme Nantes ou la Rochelle,
attirant un nombre de bateaux plus important. La Criée est passée de
1400 tonnes à 2000 tonnes de poisson par jour en 2012, ce qui l’a même
contraint à refuser des bateaux. La modernisation de l’outil est l’un
des nouveaux enjeux de la Criée de Brest, afin de lui permettre de gérer
sa croissance.
L’Union
européenne consacre près de 27 millions d’Euros à la valorisation des
atouts maritimes de la Bretagne et de son littoral, financé par le FEDER (Fonds Européen de DÉveloppement Régional), et permet à desprojets comme VIGISAT d’exister et de se développer.
Le projet VIGISAT : 1ère station civile de réception d’images satellites radar en France, valorise l’exception maritime bretonne
Implantée au cœur du Technopole Brest Iroise, la station VIGISAT,
dotée d’une technologie novatrice, permet l’observation globale et fine
du domaine maritime et terrestre, par tout temps et de façon
systématique. Porté par Télécom Bretagne, pour le compte du groupement
d’intérêt scientifique (GIS) Bre-Tel (Bretagne Télédétection), le projet
a mis en évidence la présence, sur le territoire breton, d’une mixité
d’expertises unique en France, en océanographie, en technologie radar et
en traitement du signal/image. Le projet a permis de mettre à
disposition 200 scènes radars valorisées, à hauteur de 400 000 Euros par
an, et de créer 15 emplois au sein de la société Collecte Localisation
Satellites (CLS), qui assure l’installation et la maintenance en
condition opérationnelle de la station. Le projet global représente 3
500 000 €, dont 45% sont financés par le FEDER).
L’Union européenne soutient par des cofinancements FEADER (Fonds Européen pour l’Agriculture et le Développement Rural), le
développement économique et touristique des zones rurales et encourage
les initiatives en ce sens, notamment dans le Pays du Léon.
Premier guide
en France des meilleurs spots de pêche de bord de mer : un projet
novateur destiné à valoriser et développer le tourisme « pêche littorale
» du Pays du Léon.
Quand et comment les pratiquer ? Quel matériel utiliser ? Où se loger
? Et quelles activités touristiques pratiquer pour les accompagnants
non férus de pêche ? Cet ouvrage, véritable « bible » pratique et
pédagogique de la pêche en bord de mer, apporte aux pêcheurs
professionnels et non initiés, une connaissance approfondie des
meilleurs lieux de pêche du Pays du Léon. Une telle compilation des richesses des ressources naturelles et touristiques du littoral français est novatrice. La
France compte 8 millions de pêcheurs, et on en dénombre 50 millions en
Europe. Ce projet s’inspire d’actions menées tout récemment en Irlande
pour le tourisme de pêche en rivière ou en plans d’eau.
Cofinancé par l’Europe à hauteur de 13 000 Euros, sur les 29 000
Euros d’investissement global, le projet, porté par l’Office
intercommunautaire du Léon, s’inscrit dans un projet de territoire plus
large. Celui-ci doit permettre au pays du Léon de devenir un vrai pôle
touristique de pêche en Finistère, capable de capter une partie des
amateurs français et européens et de développer économiquement
l’ensemble des communes concernées, à travers une offre complète alliant
« pêche – hébergement – tourisme ».
L’Union européenne soutient l’emploi, la formation et la réinsertion sociale, participant à la dynamique économique de la région, par l’attribution de cofinancements FSE (Fonds Social Européen).
Le développement durable et, notamment, la préservation des zones
humides, font également partie de ses grands axes d’action. Deux
objectifs que le chantier d’insertion « Prélude » poursuit l’un et
l’autre.
« Prélude », quand réhabilitation environnementale rime avec insertion sociale
Le Chantier d’insertion « Prélude » intervient pour l’entretien des
espaces naturels sensibles, notamment dans le cadre du contrat de
services passé avec Brest Métropole Océane.
L’accompagnement technique et socio-professionnel du chantier
représente, en 2012, un budget de fonctionnement de près de 55 000
Euros, dont 26 000 Euros sont financés par le FSE.
« Prélude » a acquis, au fil des années, un réel savoir-faire en
matière d’entretien des espaces sensibles et mécaniquement
inaccessibles. L’équipe de 16 salariés intervient sur 12 km linéaires en
entretien des zones humides, inondables et marécageuses, notamment en
bord de ruisseau, afin de réhabiliter la biodiversité qui avait disparu,
faute d’entretien. On a, notamment, constaté ainsi la réapparition
d’une variété d’Orchidée. Embellir la nature, participer à sa
préservation, structurent le parcours des salariés du chantier, pour la
plupart, bénéficiaires du RSA. Et un travail spécifique est mené par les
conseillers techniques afin de guider au mieux les bénéficiaires du
dispositif vers des solutions de « réhabilitation » sociale et de retour
à l’emploi.
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